Tapie dans une voiture ou dans les herbes hautes avec un téléobjectif, Marie-Amélie Forin-Wiart attend que les chats domestiques sortent de leur cachette pour étudier les mécanismes sous-jacents au comportement de recherche alimentaire et plus particulièrement de chasse du félin. Ce petit jeu du chat et de la souris a commencé en 2010 durant sa thèse et s’est poursuivi lors de son post-doctorat à l’Institut pluridisciplinaire Hubert-Curien (IPHC).
Marie-Amélie Forin-Wiart a grandi avec des chiens. Lorsqu’on lui propose d’étudier les chats domestiques, c’est sans sentimentalisme que cette spécialiste de l'écologie comportementale se jette à la litière. « J’avais un intérêt pour la problématique de recherche. Mais j’ai vite compris que le chat était un modèle d’étude atypique, à la biologie méconnue. Je ne le perçois pas du tout comme un animal de compagnie. J’ai observé un prédateur sauvage dans son environnement », souligne la biologiste, qui précise que les génomes du chat domestique et de son ancêtre sauvage sont encore très proches.